Me voilà de retour au Café de la Tour et je pense à toi Joaquim...
Depuis ton départ j'essaie de combler l'énorme trou que t'as laissé dans ma vie, dans mon cœur et dans mon âme...
Au début avec des cris, des larmes, bcp d'angoisse et dans la recherche constante de la compagnie des filles qui, vite, ont commencé à fuir ma présence. Déformée par la douleur, je suis devenue lourde à supporter - un drame invivable disaient elles - et c'est seulement maintenant que j'arrive à l'accepter, avec beaucoup de peine mais finalement j'y arrive.
Vivre sans toi m'était insupportable, j'avais peur, une peur qui me bloquait et m'a beaucoup attristée. Par moments je me sentais presque atteinte de sénilité, rien n'avais plus de sens et le moindre petit pas m'effrayait. Je n'arrivait même plus à lire, je lisais sans rien comprendre et je me demandais souvent "pourquoi toi et pas moi"? Tu serais beaucoup plus préparé à suivre le cours de la vie en harmonie avec les filles et le monde autour. Moi, je me suis, tout de suite, sentie déracinée, complètement perdue et vide...
Après il y a eu ce sentiment de honte qu'ensemble avec l'envie d'apporter aux filles un peu d'équilibre et confort m'a poussé à décider que j'avais devant moi un combat et qu'il ne fallait pas le perdre! C'est alors que j'ai décidé de mettre à exécution un de nos projets - les travaux à Gaia - et c'est fait.
Maintenant il me faut juste vivre tous nos petits rêves, par moments disparus - des voyages, des promenades, des bons petits apéros, des petits séjours dans les petits coins merveilleux de notre Pays. Je le ferais, je te le promets et avec toi présent... dans mon cœur! T'y resteras jusqu'au jour où on repartira, cette fois ensemble... le sourire dans l'âme!
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